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Henri Tanguy (Morlaix,
Bretagne, 12 Junio 1908 - Monteaux, 8 Septiembre 2002)
Né en 1908 à Morlaix, Henri Tanguy ouvrier métallurgiste adhère aux
jeunesses communistes dès 1925. En 1937, il combat en Espagne au sein des
Brigades Internationales où il est gravement blessé. Mobilisé dans l'armée
française en 1939, il participe aux derniers combats de 1940 contre l'armée
allemande. De retour à Paris, il entre dans la clandestinité dès la fin de
1940 et en 1941, il participe à la formation en Ile-de-France de groupes armés
qui deviendront l'année suivante les fameux "Francs Tireurs et
Partisans" (FTP). De la direction des FTP d'Ile de France il passe aux
Forces Françaises de l'Intérieur (FFI) fin 1943 puis suite aux nombreuses
arrestations qui déciment les rangs de la Résistance, il est nommé en juin
1944 Colonel FFI chef de la résistance en Ile-de-France. Pendant ces années
de clandestinité, henry Tanguy prend le pseudonyme de Rol un caramarade
tombé en Espagne.
Le 19 août 1944, il donne le signal de l'insurrection à Paris. Dans
l'après-midi du 19 il installe son poste de commandement au 9 rue
Schoelcher (Paris 14) dans les locaux des services d'assainissement de la
ville de Paris. Le 20 août pour des raisons de sécurité le PC est transféré
à 26 mètres sous terre sous la place Demfert Rochereau dans un ancien abri
de défense passive communiquant directement avec le réseau des anciennes
carrières souterraines qui s'étend sous les Vè, VIè, XIVè et XVè
arrondissements (plus de 80 km de galeries). Dans cet abri un central téléphonique
particulier échappant au contrôle des Allemands est relié à 250 postes
situés à Paris et dans la proche banlieue. De ce lieu central Rol et son
état major peuvent facilement suivre l'évolution des combats et diriger
efficacement l'intervention des groupes de chocs afin de surprendre la
garnison allemande. De plus la circulation souterraine des agents de
liaison n'éveille pas en surface l'attention de l'occupant. Le 25 août aux
côtés du Général Leclerc, Rol-Tanguy signe la capitulation de la garnison
allemande.
Après la libération de Paris Henry Tanguy continue la guerre en
allemagne puis intègre définitivement l'armée française avec le grade de
commandant. En 1946-47 il est chef de Corps du 27e régiment d'infanterie
puis de la 7e demi brigade à Dijon. En 1964 part en retraite avec le grade
de colonel.
Toujours fidèle à ses idées Henry Tanguy a milité au parti Communiste
jusqu'à la fin de sa vie.
Henri Tanguy, avait activement participé en 1994 aux cérémonies de
commémoration du 50e anniversaire de la Libération de Paris.
Henri Rol-Tanguy a été inhumé vendredi 13 septembre à Monteaux
(Loir-et-Cher).
De son vrai nom Henri Tanguy , Rol-Tanguy est né en 1908 à Morlaix ,
dans le Finistère d'une mère blanchisseuse et d'un père officier marinier .
Il paraîtrait que onze de ses frères ont péri en mer ; c’est ainsi
que son père refusa que son enfant connaisse un sort comparable . Il fit
dans un premier temps ses études primaires à Toulon, Brest et Cherbourg ,
mais quitta l'école, à l'âge de treize ans sa famille vivait alors à Brest
, et fut successivement télégraphiste aux PTT, téléphoniste dans une
société de taxis, puis apprenti mécanicien .
A l’âge de dix huit ans , comme tous , l’appel des drapeaux
n’épargne personne et la jeune recrue est envoyée à Oran au 8e
Zouaves .Henri se forgea une identité ainsi qu’un caractère et devint
soldat de 1ère classe : mitrailleur, mécanicien, et télémétreur. Le retour
au civil se fit en 1930 , prenant le chemin de la rue Didot, dans le 14ème
; en fait, celui de l'usine Breguet. Il s'y perfectionne, devient
tôlier-formeur, chaudronnier en cuivre, tuyauteur, soudeur.
En
février 1934 la tentative de coup d'Etat fasciste est pour lui, comme
pour de nombreux autres, un stimulant. Il crée une cellule communiste, met
sur pied un syndicat chez Bréguet, adhère au comité Amsterdam-Pleyel puis
la guerre d'Espagne vont faire du militant et du syndicaliste un adversaire
déterminé du fascisme . 1935 marque , pour Henri , un changement
professionnel puisqu’il s’agit de la date de son second
licenciement , mais cette fois sera la dernière car désormais toute les
portes des grandes entreprises lui seront fermées . Il devient alors membre
du bureau des Jeunesses communistes de Paris-Ville, et, en juillet 1936,
délégué au Congrès de Villeurbanne du Parti communiste. Professionnellement
il réussi tout de même à trouver une petite place chez Nessi
(entreprise de chaudronnerie).Ses activités pendant les grèves du Front
Populaire le memèrent pour la 3e et dernière fois à la porte de
l’usine . Henri Tanguy est membre de la commission exécutive et
permanent du Syndicat des travailleurs de la métallurgie ; responsable des
jeunes, et de l'activité dans les entreprises avec Jean-Pierre Timbaud,
depuis octobre 1936 . Il est chargé d'animer l'intense campagne de
solidarité développée avec la jeune République espagnole après le putsch
des généraux félons contre le « Frente Popular »...
De
retour en France, En octobre 1936, il devint membre de la Commission
exécutive et permanent du syndicat des travailleurs de la Métallurgie,
responsable des Jeunes. C’est ce syndicat qui lui permit de nouer des
liens avec la République espagnole plongée dans la guerre civile depuis
juillet. Devenu un des organisateurs de cette campagne, qui consistait en
prises de paroles à la sortie des usines et en collectes, H. Tanguy
demanda, à plusieurs reprises, mais en vain, à partir combattre en Espagne.
Finalement, il est autorisé à partir en Espagne grâce à Marty, secrétaire
de l’internationale Communiste, pour combattre le fascisme avec les
Brigades Internationales, et qu’il rejoindra à Albacete. Il prit tout
d’abord les fonctions de commissaire politique de l'arsenal, du parc
automobile des BI, puis de l'usine numéro 1 (fabrication de grenades et
réparation) d’Albacete, puis élevé au grade de capitaine comme
responsable de la main d'ouvre étrangère, dans les usines installées en
zone républicaine. Après un rapide retour en France, il retourne en Espagne
en Février 1938. On le nomma commissaire politique du Bataillon
d'instruction des volontaires francophones, basé à Villanueva de la Jara.
En Avril 1938, alors que la situation devenait de plus en plus
difficile, tandis que les franquistes marchaient vers la mer, il conduisit
un bon millier de volontaires dans le secteur de Barcelone. Puis, aux
alentours du 15 Avril, il est affecté sur la nouvelle base des BI, à Olot,
puis désigné comme commissaire politique de la 14eme Brigade, " La
Marseillaise ", commandée par Marcel Sagnier. De juillet à septembre
1938, il participa, à Tortosa et dans la sierra Caballes, à l'offensive sur
l'Ebre.
Il sera alors victime de sa première blessure au combat, à
l’épaule sur le front de l’Ebre, une balle qui selon lui
l’avait aidé à s’imposer parmi les autres brigadistes et qui
imposait le respect. L’Espagne a alors confirmé ce qui sera pour lui
une véritable vocation militaire. Le front Espagnol va alors révéler ce
réel intérêt qu’il porte à l’armée et à la lutte antifasciste.
Grand combattant, il aimait parler de la balle qu’il avait prise sur
le front de l’Ebre et qu’il a toujours voulu garder dans son
corps :
" De février 1937 au 8 mai 1945, j'ai toujours été au combat ;
j'ai encore, dans le corps, une balle de mitrailleuse qui m'a frappé, le 18
juin 1938, sur le front de l'Ebre. "
En
février 1937 , Henri Tanguy rejoignit Marty à Albacete qui désirait des
jeunes cadres en renfort . Il y exerça successivement les fonctions de
commissaire politique de l'arsenal, du parc automobile des BI, puis de l'usine
n°1 (fabrication de grenades et réparation) de cette ville. Il fut ensuite
nommé responsable de la main d'ouvre étrangère, avec grade de capitaine,
dans les usines installées en zone républicaine . . En octobre 1937, après
un séjour en France dans le cadre de la réserve, il retourna de l'autre
côté des Pyrénées (février 1938). On le nomma commissaire politique du
Bataillon d'instruction des volontaires francophones, basé à Villanueva de
la Jara. Deux mois plus tard, la situation s'aggravant, tandis que les
franquistes marchaient vers la mer, il conduisit un bon millier de
volontaires dans le secteur de Barcelone. Après le 15 avril, on le retrouva
sur la nouvelle base des BI, à Olot, puis commissaire politique de la 14eme
Brigade, " La Marseillaise ", commandée par Marcel, ancien
peintre en bâtiment originaire de Tergnier (Aisne). De juillet à septembre
1938, il participa, à Tortosa et dans la sierra Caballes, à l'offensive sur
l'Ebre. De retour dans l'Hexagone, après le départ des Brigades, il reprit ses
fonctions au Syndicat des métaux et au comité de la région parisienne du
Parti communiste.
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